La signature de ce protocole, après plusieurs semaines de négociation, permet d’atténuer l’impact de la baisse de loyers demandée aux bailleurs sociaux sur les trois prochaines années. Il prévoit, en outre, un accompagnement des bailleurs par un soutien financier et par la restructuration du secteur.
Au plan financier, le protocole prévoit :
- une baisse des APL pour 2018 et 2019 ramenée à 800 millions d’euros contre 1,5 milliard d’euros prévus initialement, baisse qui sera compensée par la RLS (Réduction de Loyer de Solidarité) consentie par les bailleurs sociaux sur les quittances des locataires ;
- une augmentation de la TVA de 5,5% à 10% pour compenser ladite baisse des loyers, avant un réexamen fin 2019 du régime de TVA du secteur ;
- la prolongation pour 4 ans de l’exonération de TFPB (Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties) pour les nouveaux logements sociaux ;
- l’adoption d’un dispositif de péréquation via la CGLLS pour accompagner les bailleurs sociaux dans la mise en œuvre de la RLS, pour assurer la viabilité des organismes à court terme mais également accompagner la réorganisation du secteur.
En outre, le protocole prévoit plusieurs mesures financières :
- des mesures visant à compenser les pertes d’exploitation liées à la baisse des loyers, de l’ordre de 700 millions d’euros dès 2018 (par exemple la stabilisation du taux du livret A à 0,75% jusqu’en 2020) ;
- des mesures visant à soutenir l’investissement et à accompagner les transformations du secteur (par des produits exceptionnels liés aux vente ou des prêts très bonifiés à hauteur de 300 millions d’euros dès 2018 et 6 milliards de prêts à taux fixe et à taux zéro) ;
- la reconduction du Prêt à Taux Zéro pour encourager l’accession sociale à la propriété ;
- le financement du NPNRU porté de 5 milliards à 10 milliards d’euros, comprenant notamment un cofinancement HLM de 130 millions d’euros dès 2018.