« L’idée de confier la conception d’une chambre d’étudiants à… des étudiants s’est imposée comme une évidence »
Christelle Stiel, chef de projet gestion sociale Sia Habitat (nommée depuis chef de projet chez Habitat en Région)
L’histoire débute en 2015 à Valenciennes, dans une résidence étudiante qui avait connu des jours meilleurs. « Son aménagement intérieur commençait à sérieusement dater » explique Christelle Stiel, chef de projet gestion sociale Sia Habitat (nommée depuis chef de projet chez Habitat en Région). Comme c’est l’usage pour ce type de locaux, il s’agissait de tout repenser, du lit au mobilier en passant par la salle de bains et les étagères. « Le processus normal, c’était de faire appel à un architecte, Mais nous avons décidé de suivre une autre voie ». Une initiative novatrice, dont les enseignements vont intéresser tout le Groupe Habitat en Région.
« L’idée, toute logique, c’était que pour bien comprendre les besoins et les attentes des étudiants, les mieux placés étaient les étudiants eux-mêmes » complète-elle.
Des étudiants, certes, mais pas n’importe lesquels : ceux de l’institut Supérieur du Design Rubika, un établissement dont la renommée ne cesse de croître au niveau national et international et qui se trouve justement établi… à Valenciennes.
« Ils ont travaillé en mode participatif, interrogeant leurs pairs, peaufinant leurs scénarios, les présentant, les amendant jusqu’à obtenir une version définitive qui nous a convaincus à 100% ». Normal : la création est à la fois esthétique et chaleureuse, avec un design « one place one action » qui optimise l’expérience de l’étudiant, en exploitant de façon ingénieuse le moindre recoin des 20m2 – comme en témoigne par exemple le lit escamotable. La chambre témoin est en cours de réalisation. Son inauguration aura lieu fin septembre.
Fort de cette première expérience réussie, Sia Habitat a confié aux étudiants de Rubika un tout nouveau projet couvrant cette fois une salle de bains évolutive, donc adaptée à tous les âges de la vie et à toutes les situations. Fidèles à leur méthode, les étudiants ont d’abord interrogé des locataires, jeunes parents, seniors, personnes handicapées et proposé divers scénarios. « La présentation nous a d’autant plus séduits qu’elle faisait appel à des lunettes de réalité virtuelle – un système que nous pourrions utiliser nous-mêmes pour nos prospects ou nos locataires lors des visites ». Prochaine étape, la version définitive, avant la mise en place progressive dans les immeubles.