La tour K, c’est à la fois le totem du quartier – on la voit de partout – et une imposante vigie : elle domine Marseille de ses 14 étages. Cette disposition particulière en a fait le haut-lieu des trafics et du deal. On aurait tort pourtant de la résumer à cet « espace de non droit hérissé de kalachnikovs » dont parlent trop souvent les médias. « La Castellane est avant tout un quartier, où même dans un environnement sensible se mèlent une vie sociale intense, une entraide entre voisins et des énergies » explique Géraldine Bourdin, chef de service renouvellement urbain chez Erilia et coordinatrice de l’ensemble du projet.
C’est donc une tour symbole qui va être démolie courant septembre 2019 – l’opération constituant l’amorce d’un vaste projet urbain préfiguré en 2014 sous l’égide de la Métropole Marseillaise : « l’idée centrale, c’est de désenclaver toute la Castellane, une cité aux allures de labyrinthe, dont la tour K constitue en quelque sorte le verrou ».