Patrimoine

Publié le 20/12/2017

L'Immobilière du Moulin Vert : L’ŒUVRE DE L'HOSPITALITÉ DU TRAVAIL, UNE OPÉRATION HORS NORME.

Perspective de la cour intérieure du nouveau complexe de l'OHT

280 personnes handicapées psychiques et moteurs, 12 000m², un ESAT, une blanchisserie, une boutique, des foyers de vie, une salle polyvalente, des bureaux et un espace vert protégé par la Ville de Paris, telle est la commande. Lancé en 2009, le chantier touche à sa fin.

Démolir pour tout reconstruire

Tous les psychologues l’attestent : le travail est un cadre hautement structurant. Conçue pour donner aux femmes en situation de handicap mental et/ou physique un lieu de vie et une activité rémunérée, l’Œuvre de l’Hospitalité du Travail n’a pas changé de vocation depuis sa fondation en 1880. Désormais élargie aux hommes et aux couples, elle est toujours établie dans un vaste complexe parisien, au 52 avenue de Versailles Paris 16e. Sauf que les règlements sanitaires de plus en plus contraignants et la vétusté des locaux y exigeaient une réfection de fond en comble. Stéphane Canivet, responsable de programmes à la direction de la maîtrise d’ouvrage de l’Immobilière du Moulin Vert, véritable homme-orchestre de l’opération, commente « une rénovation totale avait bien sûr été envisagée, mais très vite, il est apparu que démolir, puis tout reconstruire était la seule solution réaliste ». En 2009, la décision a été prise et la conception ainsi que le  chantier, destiné à construire une institution pilote dans le domaine du handicap, ont été confiés à l’Immobilière du Moulin Vert. Une mission de très grande ampleur mais aussi taillée sur mesure pour l’Immobilière du Moulin Vert, habituée depuis plus de 100 ans à lutter contre toutes les fractures sociales et très attachée à rechercher ces « solutions pour habiter » au cœur de nos axes stratégiques. Après une phase conséquente de concertations avec les riverains, le permis de construire a été accordé en 2011 et n’a fait l’objet d’aucun recours.

Un chantier d’une immense complexité

« Tous les paramètres convergeaient en effet pour créer un chantier d’une immense complexité ». La nature du public d’abord : « des personnes évidemment fragiles, relogées pendant la durée des travaux à Marly-le-Roi et sur deux étages d’un hôtel parisien, que nous avons aménagé en ERP». Les particularités du site ensuite : « la nécessité, édictée par la Mairie de Paris, de travailler en harmonie avec l’histoire architecturale du XVIe arrondissement et de préserver les caractéristiques d’un bâti à densifications progressives, établi autour d’un jardin, espace vert qu’il fallait intégralement conserver ainsi qu’une chapelle qu’il a fallu désacraliser». Et bien sûr, le cahier des charges : « il s’agissait de rebâtir un local de 12 000 m2, contre 8 000 auparavant, apte à accueillir en permanence 280 résidents handicapés physiques ou mentaux et parfois les deux, dans des conditions optimales de travail – ESAT de 140 travailleurs oblige – et de sécurité, un foyer de vie, des boutiques, une blanchisserie industrielle, des bureaux… le tout en conformité avec les labels environnementaux et thermiques ainsi que les exigences du référentiel de la Région IDF». La fin de l’année 2017 verra aussi celle du chantier, au bout de huit années très denses.

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