Le BTP a été durement touché par la crise sanitaire avec l’arrêt de la majorité des chantiers de construction. Ce secteur, qui emploie deux millions de salariés en France et représente 11% du PIB, reprend doucement son activité, mais les mois qui viennent s’annoncent des plus difficiles. Parce qu’il représente près d’un quart de la production de logements neufs, le logement social a naturellement un rôle de premier plan à jouer auprès des entreprises du bâtiment. Plusieurs acteurs sont déjà passés à l’action, dont Habitat en Région. Fin avril, onze ESH du groupe ont décidé de lancer une opération collective d’achat de 8000 logements sur une durée de 18 mois.
De son côté, le Mouvement Hlm travaille avec l’ensemble des organismes Hlm à l’élaboration d’un plan national de relance sur 3 ans, destiné à préserver 500 000 emplois par la construction ou la réhabilitation de plus de 700 000 logements. Parallèlement, des discussions ont été engagées avec les pouvoirs publics français et européens afin de conforter la place du logement dans les plans de relance. Ces efforts ont d’ores et déjà commencé à porter leurs fruits sur certaines problématiques comme l’assouplissement des règles de la commande publique – avec le déplafonnement des avances versées aux entreprises par exemple… Mais les attentes vont bien au-delà ! Le 20 mai, l’USH a d’ailleurs interpelé l’Union Européenne en formulant cinq propositions en faveur du logement social, qui soulignent notamment l’urgence d’ investissements massifs pour une « transition écologique et juste socialement pour les habitants, dans les territoires. »