Au fil des années, un fossé s’est creusé entre les loyers du parc social et ceux du marché libre. Face à ce constat, Habitat en Région lance une étude en 2012, mettant en évidence le blocage du parcours résidentiel : le taux de rotation stagne à 10%, les locataires restent « captifs » de leur logement social, l’entrée des ménages éligibles est freinée.
La solution : apporter le « chaînon manquant » de l’offre de logements, en libérant la construction et la gestion de logements intermédiaires afin de faciliter le désengorgement du parc social. A mi-chemin entre le social et le privé, le locatif intermédiaire se définit selon certaines conditions : situation dans une zone tendue définie par la loi, plafonnement des ressources des locataires, prix ou loyer maîtrisé à un niveau intermédiaire défini par décret (environ 15 à 20% moins cher que les prix du marché).
En partenariat avec la Fédération des Promoteurs Immobiliers, Habitat en Région modélise les premières Foncières d’Habitat Intermédiaire Social (FHIS) et pèse de toute son influence sur les pouvoirs publics pour obtenir des avancées réglementaires. Enfin, l’ordonnance du 20 février 2014 met en place un cadre juridique et fiscal. La loi Macron du 6 août 2015 et son décret d’application du 3 décembre 2016 permettent aux sociétés HLM de créer des filiales dédiées aux logements intermédiaires. Le Gouvernement donne ainsi aux organismes de logement social un cadre sécurisé et adapté, fondé sur une séparation claire entre l’activité de logement social et l’activité de logement intermédiaire. Acquisition, construction et à terme accession s’en trouvent par là-même facilitées.